Taux de rentabilité
Le taux de rentabilité est une expression économique et comptable désignant un ratio de rentabilité utilisé pour mesurer l’impact du capital investi sur les bénéfices générés. Il s’agit donc d’un indicateur utilisé pour évaluer la qualité d’un investissement.
En pratique, il peut s’agir d’un investissement immobilier ou dans une entreprise dont on calcule alors le taux de rentabilité. Exemple : si une entreprise réalise un bénéfice de 100 pour 1000 du capital investi, le taux de rendement est de 10%.
Taux de rentabilité
Les 2 types de rentabilité
On peut définir deux types de rentabilité :
La rentabilité économique, qui compare l’ebitda aux ressources financières de production, et qui vise à mesurer directement la performance de l’utilisation des capitaux et des ressources financières engagés dans l’appareil de production.
Elle est totalement indépendante des moyens de financement ;
La rentabilité financière, qui traite directement le revenu que conserve le créateur et propriétaire de l’entreprise (revenu net ou EBITDA moins les intérêts payés), en le rapportant aux fonds propres engagés dans l’appareil de production.
Définition du mot TRI (taux de rentabilité interne)
Le taux de rentabilité interne (TRI) est un indicateur important pour mesurer la pertinence d’un projet. Son principe est simple : il prend en compte tous les flux (achats, ventes, revenus, honoraires, fiscalité…) et ramène le tout sur un rendement annuel. Cela permet de comparer des projets qui n’ont pas grand-chose en commun au départ.
Elle est généralement complétée par une prime de risque, par rapport à un investissement totalement sûr. Prenons l’exemple d’un investisseur qui hésite entre l‘immobilier et les obligations d’État.
Dans le premier cas, il peut bénéficier de l’effet de levier lié au crédit, des loyers, mais cela impliquera aussi des charges, des taxes et une incertitude sur le futur prix de vente, en fonction du marché. Dans le second cas, il bénéficie d’un placement à terme sans risque.
Si le TRI du projet immobilier est de 4,60% et que le TRI du placement en titres d’État est de 4,20%, l’investisseur devra décider si la différence de 0,40% justifie la prise de risque liée au marché immobilier.
Comment calculer le taux de rentabilité ?
Le calcul du taux de rentabilité d’une entreprise repose sur une formule mathématique qui varie en fonction du type de ratio que vous souhaitez obtenir : ROE ou ROCE.
Taux de rentabilité financier (ROE)
Le taux de rendement financier d’une entreprise est obtenu à partir de la formule suivante :
Taux de rendement financier (ROE) = (Bénéfice net / Fonds propres).
Exemple de calcul du ROE : Supposons que l’entreprise Y ait obtenu un résultat net de 20 000 euros en année N, en exploitant des fonds propres estimés à 150 000 euros. Le calcul de son taux de rentabilité financière donnera 13,33%, ce qui équivaut à (20 000 / 150 000).
Taux de rentabilité économique (ROCE)
Le taux de rentabilité économique est calculé à partir d’une formule légèrement différente :
Taux de rentabilité économique (ROCE) = (Résultat net d’exploitation / Total des capitaux employés ou total des actifs économiques).
L’actif total est égal au passif de l’entreprise, c’est-à-dire à la somme des dettes à court, moyen et long terme et des capitaux propres.
En reprenant l’exemple précédent, si l’on considère que l’entreprise a également utilisé un prêt de 50 000 euros (et que l’intérêt financier est nul), le taux de rentabilité économique sera de 10%.
Taux de rendement comptable
Le taux de rendement comptable (TRC) est une méthode simple d’évaluation de la rentabilité d’un investissement.
La formule comptable est la suivante :
Formule du TRC
Appliquée à la gestion P3, cela correspond à :
Par exemple, si un projet coûte 1 M€ et génère des gains annuels en moyenne de 150 000 €, alors le TRC est de 15 %.
Lors de l’élaboration du business case, le coût du projet et ses gains sont estimés avec une précision variable.
Avec l’avancement du projet, les estimations sont mises à jour ainsi que le CTR ; il peut donc être utilisé comme un indicateur clé de performance (ICP) de la viabilité du projet.
Une mise à jour régulière de la TRC peut faire partie de l’évaluation « go/no go » du processus de transition de phase.